décembre 01, 2025

Lavage chirurgicale des mains : guide complet

Lavage chirurgicale des mains guide complet

Lavage chirurgicale des mains : le guide opérationnel “zéro-erreur”

Le lavage des mains chirurgicale recouvre deux pratiques complémentaires : lavage antiseptique à l’eau et désinfection par friction SHA (EN 12791), toutes deux destinées à réduire la flore et prévenir les infections nosocomiales. Vous trouverez ici un arbre décisionnel clair et des check-lists prêtes à l’emploi pour choisir, appliquer, vérifier. Efficacité et simplicité.

 

Préparation avant procédure

Avant de commencer toute préparation des mains en chirurgie, il est indispensable de respecter une série de règles simples, mais souvent négligées. Ces gestes préalables assurent que la procédure suivante — friction SHA ou lavage antiseptique — atteigne son plein potentiel.

  • Ongles courts (< 0,5 cm), sans vernis ni faux ongles.

  • Retirer bijoux et montre, sources majeures de contamination.

  • Peau saine et intacte, sans plaie ni irritation ouverte.

  • Solution hydroalcoolique disponible et validée selon norme EN 12791.

  • Essuie-mains stériles prêts si lavage antiseptique prévu.

Ces précautions peuvent sembler basiques, mais ce sont elles qui conditionnent la qualité de l’asepsie. Un bon protocole commence toujours par une bonne préparation.

 

Quand choisir friction SHA vs lavage antiseptique ? (arbre décisionnel)

La désinfection chirurgicale ne suit pas toujours le même chemin : il existe deux routes, et savoir laquelle emprunter fait toute la différence. La friction hydro-alcoolique (SHA conforme EN 12791) doit être privilégiée dans la majorité des cas, notamment avant tout acte invasif au bloc opératoire. Elle est rapide, efficace sur la flore transitoire et permanente, et bien tolérée par la peau. Mais il y a une exception importante : si les mains sont visiblement souillées (sang, sécrétions, terre) ou si le protocole interne de l’établissement l’impose, alors le lavage antiseptique au savon est nécessaire.

Concrètement, trois exemples aident à trancher :

  • Pose d’une voie centrale : SHA recommandée, efficacité prouvée.

  • Radiologie interventionnelle : SHA privilégiée pour sa rapidité et sa constance.

  • Accouchement : SHA ou lavage selon protocole local, car la charge biologique peut être élevée.

Le choix repose sur une règle simple : SHA par défaut, lavage si mains sales ou exigence locale.

Friction hydro-alcoolique

La désinfection chirurgicale des mains par friction hydro-alcoolique est devenue la méthode de référence, parce qu’elle combine rapidité et efficacité contre la flore transitoire et une partie de la flore permanente. Le protocole est simple mais doit être suivi à la lettre : 

  1. appliquer la solution sur mains et avant-bras secs, 

  2. couvrir toutes les zones (paume, dos, espaces interdigitaux, pouces, ongles, poignets), 

  3. prolonger jusqu’à ce que la peau soit complètement sèche.

La durée de friction varie selon le fabricant (généralement 1,5 à 3 minutes) et il est essentiel de ne pas rincer, ne pas sécher et ne pas agiter les mains après l’application, sous peine de réduire l’efficacité. 

Avant toute friction, les règles de base restent incontournables : ongles courts, sans vernis ni faux ongles, et aucun bijou (montres, bagues, bracelets).

En respectant ces étapes, l’équipe opératoire assure une asepsie optimale et minimise le risque de transmission microbienne.

Lavage antiseptique

Le lavage antiseptique repose sur l’usage d’un savon antiseptique (souvent à la chlorhexidine ou à la povidone-iode), associé à un rinçage soigneux. La technique consiste à :

  1. mouiller mains et avant-bras, 

  2. à appliquer le savon sur toutes les surfaces cutanées, 

  3. à rincer en maintenant les mains au-dessus des coudes pour éviter toute recontamination par l’eau.

  4. procéder au séchage avec des essuie-mains stériles, toujours en partant des doigts vers les avant-bras.

Un point essentiel : la brosse chirurgicale n’est pas utilisée systématiquement. Elle ne doit servir que si des souillures visibles sous les ongles persistent. Son usage excessif fragilise la peau et augmente paradoxalement le risque de contamination.

Cette méthode, plus longue et plus contraignante que la friction hydro-alcoolique, reste pourtant indispensable dans certains contextes. Elle garantit un niveau de sécurité élevé quand l’intégrité des mains est en jeu.

 

Durée & quantité : comment doser correctement ?

Un point clé du lavage des mains chirurgicale concerne la durée et le volume de produit utilisé. Trop court ou trop peu, et l’efficacité chute ; trop long ou trop abondant, et la peau s’irrite sans gain réel. La règle d’or : respecter le protocole du fabricant de SHA conforme EN 12791.

En pratique, la friction doit durer entre 1,5 et 3 minutes, jusqu’à ce que mains et avant-bras soient complètement recouverts et restent humides tout au long du geste. Le volume à appliquer varie selon la formulation, mais l’objectif reste simple : aucune zone de peau ne doit être sèche avant la fin de la procédure.

Astuce pratique : certaines équipes utilisent un chronomètre mural ou une chanson repère pour garder le rythme. Mieux vaut trop précis que trop approximatif.

 

Erreurs fréquentes à éviter

Même avec de la rigueur, certaines habitudes persistent et compromettent l’efficacité du lavage des mains chirurgicale. Identifier ces erreurs est essentiel pour adopter de bonnes pratiques durables.

Mythes vs faits :

  • Utiliser systématiquement une brosse : faux. La brosse est réservée aux souillures visibles sous les ongles. Son usage répété fragilise la peau.

  • Sécher après SHA : faux. La friction doit se terminer naturellement, sans essuie-mains, pour garantir l’action antiseptique complète.

  • Friction trop courte : à corriger. Moins de 1,5 minute réduit fortement l’efficacité, même avec un produit normé.

  • Re-contamination au robinet : évitable. Utiliser le coude, une pédale ou un essuie-mains stérile pour fermer l’eau.

Ces erreurs peuvent sembler anodines, mais elles ouvrent la voie à la re-contamination. Les corriger immédiatement, c’est renforcer la sécurité du patient et la conformité aux protocoles.

 

Moments clés pour l’hygiène des mains

L’hygiène des mains ne se limite pas au bloc opératoire : elle s’inscrit dans un ensemble de moments critiques définis par l’OMS. Ces repères visent à casser les chaînes de transmission et à protéger patients comme soignants.

Les 5 moments essentiels sont :

  1. Avant tout contact avec un patient.

  2. Avant un geste aseptique (ex. pose de cathéter).

  3. Après un risque d’exposition à un liquide biologique.

  4. Après avoir touché un patient.

  5. Après contact avec l’environnement immédiat du patient.

Au bloc, deux situations s’ajoutent : avant d’entrer en salle après avoir mis le masque, et juste avant toute procédure chirurgicale. Ces réflexes, simples mais systématiques, sauvent des vies.

 

Matériel & organisation du poste

Un poste d’hygiène bien équipé facilite le respect du protocole et limite les oublis. L’objectif est simple : tout doit être disponible, accessible et stérile.

Les indispensables :

  • Distributeur de SHA conforme EN 12791, idéalement à commande sans contact.

  • Savon antiseptique pour les situations nécessitant un lavage.

  • Essuie-mains stériles en cas de lavage antiseptique.

  • Poubelle à commande coude ou pédale, pour éviter toute recontamination.

  • Chronomètre mural ou minuterie, pour respecter la durée de friction.

Un poste bien organisé n’est pas un détail : c’est la première barrière contre les infections nosocomiales.

A propos de Medicom SAS

Acteur majeur de la transformation du papier depuis 1921, Medicom SAS (anciennement Kolmi Hopen) est spécialiste de la fabrication d'équipements à usage unique, de la tête aux pieds (masques, gants, coiffants, vêtements, surchaussures), à destination des professionnels des secteurs médicaux, industriels et de l'hygiène.

Sous les marques Op Air Pro Oxygen, Op Air One, Op Air, Op'R, Iso Air, Medicom SAS s'impose comme le leader sur le marché des masques médicaux et de la protection des voies respiratoires, à usage unique.

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